Un jour, je suis sortie dans les rues de Paris avec mon appareil photo. J’ai demandé à des gens de choisir un mot. N’importe lequel. Celui qui leur passait par la tête, un mot pour rire, un mot à dire, un mot d’amour, un mot de rage… Chacun de ces personnages a choisi son mot. Un mot qu’il a inscrit à la craie, sur une petite ardoise. Et je leur ai, à tous, tiré le portrait.

Certains n’ont rien eu à dire.

Les autres se sont prêtés au jeu avec humour ou amour, charme ou maladresse, espoir ou égarement, joie ou insolence, folie ou insouciance. Chacun à sa manière. Mais tous ont eu la force de prendre la vie comme un jeu. Le résultat a toujours été surprenant.

La gravité avec laquelle certains affichent un mot si doux.La douceur avec laquelle d’autres affichent un mot si grave. La violence avec laquelle certains vous balancent parfois un mot de travers.

La clé de tous ces instantanés repose sur la spontanéité avec laquelle tous ces personnages ont fixé leur choix. Surprises au coin de la rue. Des images noir et blanc qui ont pris leurs couleurs dans ces phrases inattendues qui ont échappé à plus d’un, différemment teintées selon l’inspiration, le jour, l’heure, l’humeur, l’atmosphère, la météo, le nom du faubourg ou du café du coin. Une petite histoire, une courte anecdote. Une leçon de vie.

Valérie Lagier





60. 000 mots dans le Petit Robert.
Bon Dieu ! J’en ai pour plus d’une vie
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